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Est-ce que je rempli bien mon caddie?

Nous ne savons que rarement d’où vient ce qu’on utilise tous les jours, tels que nos vêtements, nos jeux ou notre nourriture. Nous ne pensons pas à l’endroit et à la façon dont ils sont fabriquées, ni aux problèmes liés à leur production. Durant cet atelier, les participants apprendront les faits basiques liés à ce sujet. Ceci dans le but de devenir plus sensible et motivé à chercher des solutions responsables et à les implémenter.

 

Auteure: Anna Książek

Traduction: Priscilla Milis, Dagmara Mucha

 

Objectifs principaux:

  • Encourager les participants à faire des choix de consommation responsables.


Durant cet atelier, les participants vont:

  • Apprendre les faits basiques à propos des objets qu’on utilise quotidiennement (provenance, conditions de fabrication et problèmes qui y sont liés)

  • Penser à ce qu’ils peuvent faire pour changer la situation en tant que consommateur


 

1. D’où viennent les objets qu’on utilise tous les jours?


Est-ce que les participants connaissent l’histoire de leurs vêtements et de leurs chaussures ? D’où viennent les aliments tels que le thé, le café, le cacao, les bananes, etc. ? Pour répondre à ces questions, vous pouvez regarder sur les emballages et les étiquettes.



2. Visionnage d’un ilm


Ce film de 20 minutes est une bonne introduction à la consommation responsable : https://www.youtube.com/watch?v=waXLd93bYvk.(Story of stuff)



3. Travail en équipe


Chaque équipe reçoit une des quatre annexes et travaille sur une problématique particulière:

  • L’annexe 1 parle des vêtements

  • L’annexe 2 parle de la nourriture

  • L’annexe 3 parle des jouets

  • L’annexe 4 parle des chaussures


Chaque annexe contient:

  • Un article à propos du problème global

  • L’histoire d’un acteur de changement qui change la situation décrite dans l’article


Les groupes peuvent aussi chercher plus d’informations sur internet. Basé là-dessus, ils préparent un exposé sur la problématique, sur les solutions potentielles et sur ce qu’on peut faire en tant que consommateur face à cela (ce dernier point est très important !). En plus du matériel mentionné ci-dessus, il vaut la peine de mettre à disposition des objets qui peuvent inspirer le groupe et les aider à accomplir la tâche, tels que des emballages de nourriture, des étiquettes de vêtements, des photos de divers produits, etc.



4. Presentations


Chaque groupe a 5 minutes pour présenter et 5 minutes pour les questions-réponses. Ensuite, pensez ensemble à ce que vous pouvez faire. Ecrivez les idées sur un tableau.



5. Résumé de l’atelier


Qu’est-ce qui a attiré votre attention durant cet atelier ? Qu’allez-vous changer dans vos habitudes aujourd’hui ?


 

Activités additionnelles pour le groupe:

  • Organisez une réunion (ou un atelier pour les amis de l’école) à propos de la technologie ou des cosmétiques responsables pour en savoir plus sur leur production.

  • Préparez un évènement ou autre qui vous permettra de partager les informations apprises lors de cette réunion.

  • Mettez au moins une idée dont vous avez discuté en pratique.


 

Annexe 1


Les vêtements


POURQUOI A-T-ON BESOIN D’UNE REVOLUTION DE LA MODE ?


Le 24 avril 2013, le building Rana Plaza au Bangladesh s’est effondré. Ce fut la quatrième plus grande catastrophe industrielle de l’histoire, faisant 1 138 morts et 2 500 blessés.

C’est à ce moment-là que la Fashion Revolution est née.


Il y avait cinq industries textiles dans le Rana Plaza, fabriquant toutes des vêtements pour les plus grandes marques mondiales.Les victimes étaient principalement des jeunes femmes.1 138 personnes perdues dans un seul building, nous pensons que c’est un chiffre bien trop élevé. Ce jour terrible appelle le changement.Depuis, des gens du monde entier se sont rassemblés pour utiliser la puissance de la mode pour changer le monde.


La Fashion Revolution est devenue un mouvement global de personnes comme vous.


Vous êtes-vous déjà demande qui faisait vos vêtements ? Combien ils sont payes et à quoi ressemble leur vie ?


Nos vêtements font un long trajet avant d’arriver à l’étagère du magasin. Cela passe par les mains des fermiers de coton, des filateurs, des tisserands, des teinturiers, des couturiers et bien d’autres. Approximativement 75 millions de personnes travaillent pour faire nos vêtements. 80% d’entre eux sont des femmes âgées de 18 à 35 ans.


La majorité de ces fabricants vivent dans la pauvreté, étant incapables de se payer les biens de nécessités. Beaucoup sont exploites ; abus verbaux et physiques, mauvaises conditions de travail (insécurité, insalubrité) et salaire indécent.


Aujourd’hui, tant la population que l’environnement souffrent des conséquences de la façon dont les vêtements sont fabriqués, transportés et consommés.


Un changement est nécessaire.


Pour le moment, la plupart du monde vit selon une économie capitaliste. Selon ce modèle, les entreprises doivent augmenter leurs ventes et faire le plus de profit possible pour réussir, souvent au détriment des conditions de travail, de la sante, des moyens de subsistance, de la dignité et de la créativité, ainsi qu’au détriment de notre environnement naturel.


Que vous soyez consommateur, travailleur dans l’industrie de la mode à n’importe quel niveau de la chaine de production, ou que vous soyez un policier pouvant avoir un impact sur les exigences légales, vous êtes responsables de l’impact qu’à la mode sur les humains et la nature.


Les groupes reçoivent également le texte « Le long du chemin de la soie », lie à la responsabilité environnementale et sociale de la production de la soie dans une ferme au Laos.



Annexe 2


La nourriture


Derrière chaque produit alimentaire se trouve un réseau intrigant d’usines et de travailleurs, se trouvant souvent à plusieurs endroits. Les entreprises qui commercialisent les produits provenant d’autres pays sont capables d’épargner et de garder des prix bas, mais tout ceci a un cout humain. Les employés de ce système sont trop souvent dépourvus de leurs droits fondamentaux tels qu’un salaire et un horaire décents.


Le problème n’est pas que présent dans les autres pays. La viande est une des plus grandes industries et les fermes industrielles sont parmi les plus offensifs pour l’environnement et les droits animaux. La production d’un seul hamburger utilise en moyenne plus de 2 300 litres. Ceci prend en compte le processus de production depuis la culture des graines, nécessaires pour nourrir les vaches, jusqu’à la transformation du bœuf.


La demande pour des produits alimentaires socialement responsables augmente. Les entreprises commencent donc à comprendre qu’il est important pour les consommateurs de savoir où leur argent va. De plus en plus de personnes veulent savoir ce qui se trouve dans leur nourriture. Si vous voulez changer, il est temps. Le nombre d’informations misent à disposition des consommateurs éthiques et à son apogée, profitez-en !


Les fondements


Comment savoir dans quoi investir notre argent ? La règle d’or de la consommation éthique est d’acheter local. Soutenir les fermiers locaux restitue l’argent à votre communauté et vous enlève le stress du calcul des kilomètres parcourus par la nourriture. Si vous aimez les fruits et légumes frais, les marchés d’agriculteurs et les restaurants qui s’approvisionnent localement sont les endroits idéaux. De plus, le fait de faire le plein au marche vous laisse moins d’espace dans vos armoires pour les produits transformes qui sont susceptibles d’être contraire à votre éthique et qui sont de toute façon mauvais pour vous.


Que vous décidiez de vous plonger dedans à fond ou que vous vous essayiez juste à la consommation éthique, pensez à ceci : en tant que consommateur, vous avez le pouvoir de changer les standards de la production alimentaire. Les entreprises, voulant votre argent, répondront aux changements des habitudes des consommateurs, peu importe la taille de leur marque.Etre responsable ne signifie pas être rabat-joie, n’ayez pas peur de vous amuser. Saisissez cette opportunité de vous impliquer dans votre communauté, testez de la nourriture qui ne vous est pas familière, et soyez un peu plus gentil avec la Terre.


Les groupes reçoivent aussi le texte « Retour aux racines » ou « Les mariages de riz », lié à l’agriculture écologique du riz en Thaïlande.



Annexe 3


Les jouets


L’autre côté des Contes de Fées : Une enquête sur les conditions de travail de cinq usines de jouets en Chine


Les joyeux contes de fées associes a tant de jouets sont démentis par les histoires tragiques qui se cachent derrière la production de jouets. Dans des ateliers dangereux pour la sante, des millions d’ouvriers travaillent sous une gestion cruelle, 11 heures par jour, six jours par semaine. Sur un an, un ouvrier d’usine de jouets n’arrive à voir sa famille qu’une seule fois. Les ouvriers doivent supporter de telles conditions pour s’en sortir, en recevant le salaire minimum légal.


Dans une des usines enquêtées, de nombreux ouvriers travaillaient quatre heures d’affilées sans prendre de pause pour boire ou aller aux toilettes. Lorsque nous avons demandé pourquoi, les travailleurs répondaient qu’il n’était pas possible de prendre de pause pour boire avec tant de travail à faire. Mme Li, une ouvrière d’une autre usine, est à cinq ans de sa retraite. Elle a découvert que la direction avait une politique visant à faire partir les travailleurs proches de la retraite afin d'éviter les paiements de pension. Mme Li sera peut-être laissée sans le montant total de ses fonds de retraite gagnés. Elle a avoué que savoir cela l’empêche de dormir la nuit.


La fabrication de jouets est en Chine depuis plus de 20 ans. Un rapport de HKTDC Research indiquait en 2015 que 75% des jouets étaient produits en Chine.


De l’autre Côté des Contes de Fée


L’histoire des usines de jouets montre un écart immense entre le conte de fée et la réalité des jouets. Les marques de jouets font toutes pression sur les fabricants pour réduire le prix de production et pour maximiser les marges de profit. La compétition entraine une baisse des conditions de travail dans ces usines. Cette dynamique révèle finalement l’hypocrisie des engagements bien promus des marques de jouets en matière d'approvisionnement éthique et des conditions de travail.


Les marques demandent la meilleure qualité, la production la plus rapide et les couts les plus bas, sans prêter attention aux conséquences de leur demande sur la vie des ouvriers.Pendant que les ouvriers se battent chaque année pour survivre, les entreprises au-dessus d’eux les exploitent pour enrichir les cadres et les actionnaires. En 2014, les revenus et profits de Disney ont respectivement atteints $48,81 et $7,5 milliards. La même année, selon le New York Time, le CEO de Disney, Robert Iger, a gagné $43,7 millions, faisant de lui l’un des 12 CEO les mieux payés d’Amérique. Un ouvrier Chinois fabriquant les jouets de Disney devrait travailler 11 heures par jour, six jours par semaines, pendant 7 011 ans, pour atteindre le salaire annuel du CEO de Disney.


La Réforme Fondamentale dans les usines de jouets


Cela fait près de deux décennies que les droits de l’homme sont bafoués dans les usines de jouets en Chine qui fournissent les plus grandes marques. En comparant les résultats d'enquête de cette année avec ceux des années précédentes, certaines conditions s'aggravent même. Les plus grands profiteurs de cette activité sont les sociétés de jouets, de marques et de vente au détail rentables qui se trouvent au sommet des chaînes de valeur mondiales. Ces entreprises ont le pouvoir d'influencer et de contrôler les conditions dans les usines de jouets. Ils doivent mener des réformes fondamentales aux conditions des travailleurs qui fabriquent leurs jouets bien-aimés. De telles réformes incluent (sans être limitées à) :

  • Réduire le recours aux travailleurs temporaires à moins de 10% de l'effectif total;

  • Les salaires de base des travailleurs devraient être nettement supérieurs au salaire minimum local afin que les travailleurs ne soient pas tributaires de longues heures supplémentaires;

  • Les horaires de production devraient être ajustés de manière à garantir que les heures supplémentaires soient strictement volontaires;

  • La démission ne devrait pas exiger de «demande» et les travailleurs démissionnaires devraient recevoir le salaire dû à la sortie de l'usine;

  • Toutes les activités qui sont obligatoire doivent être rémunérées (y compris les réunions de groupe, la formation et les procédures d'intégration requises);

  • Fournir aux travailleurs des logements plus spacieux et hygiéniques;

  • S'assurer que les travailleurs reçoivent un pré-emploi qui est 1) conforme aux exigences légales et 2) suffisant pour les éduquer sur tous les produits chimiques ou procédures qui pourraient présenter un risque pour leur santé à court et à long terme;

  • D'autres violations légales mentionnées dans ce rapport devraient être corrigées;

  • Permettre aux travailleurs d'élire des représentants syndicaux au niveau de l'entreprise qui peuvent réellement représenter leurs intérêts.


Les groupes reçoivent également les textes "Kymviet"et "Dignity Kitchen" qui parlent les entreprises qui se préoccupent de leurs travailleurs, y compris des personnes handicapées.


Annexe 4



Introduction


Au cours des vingt dernières années, les sweatshops sont devenus synonymes de grandes marques de chaussures; Nike, Adidas, Reebok et Puma. À la fin des années 1990, ces entreprises avaient été accusées de toute une série de crimes d'entreprise, allant du travail des enfants aux boissons avec amphétamines pour les faire travailler toute la nuit. Cependant, après une campagne intensive, les choses changent, et la «responsabilité sociale des entreprises» est maintenant une phrase phare.


La matière est importante

Le chlorure de polyvinyle (PVC) est sans doute le plastique le plus dangereux pour la santé humaine et l'environnement. Selon Greenpeace, il est progressivement éliminé par Adidas, Asics, Nike et Puma. New Balance a éliminé certains PVC mais n'a pas fixé de date de début pour l'élimination totale; Fila, Reebok et Saucony n'ont pris aucun engagement. Des inquiétudes ont particulièrement été soulevées au sujet de la libération de produits chimiques toxiques tels que les dioxines provenant des produits en PVC.


Les conditions de travail

Selon certains calculs, un travailleur thaïlandais devrait travailler pendant 26,5 millions de jours ou 72 000 ans pour recevoir ce que Tiger Woods reçoit pendant un contrat de cinq ans avec Nike. En d'autres termes, Nike dépense l'équivalent de 14 000 salaires journaliers des travailleurs pour payer Tiger Woods pour une journée. Les militants espèrent arriver à ce que les travailleurs reçoivent des pratiques de travail équitables et de bonnes conditions de travail. Ils essaient de persuader les entreprises d'accepter les conditions suivantes:

  • Pas de travail forcé ou de travail d’enfants

  • La liberté d'association et de négociation collective

  • Le paiement d'un salaire décent

  • Un maximum de 48 heures par semaine

  • Des conditions de travail sécurisées Pas de discrimination fondée sur la race ou le genre

Dans l'ensemble, les campagnes ont été couronnées de succès. Nike, Adidas, Reebok et Puma ont tous été contraints de réévaluer les conditions de travail dans leurs usines au cours de la dernière décennie. Les dispositions ci-dessus sont incluses dans tous les codes de conduite des grandes marques, et Reebok, Adidas et Nike ont accepté de participer au programme de surveillance externe de Fair Labor.


Cependant, des problèmes surviennent dans l'application du code. Plutôt que de produire en interne, les entreprises sous-traitent dans des usines qui ont leur propre système de gestion. C’est à l'entreprise de s'assurer que les usines respectent leur code de conduite.


Les problèmes ne s'arrêtent pas à la conscience de l'entreprise: en Chine, l'activité syndicale authentique est illégale, indépendamment de ce que stipule le code de conduite éthique. De toute évidence, il reste beaucoup à faire.


Les groupes reçoivent également des textes sur "Risqué Designs" et "Tribu" montrant des entreprises qui se soucient de leurs employés et qui fabriquent des chaussures utilisant des matériaux sûrs, traditionnels ou faisant de l’upcycling (utiliser des déchets pour en faire des produits de qualité).



 

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